lundi 19 mars 2012

Week-end du 3-4 mars 2012 – Excusez-moi, c’est le paradis ici ?


            Pour me remettre de l’enfer du monde du travail (au moins), il fallait bien compenser par un petit moment dans un lieu paradisiaque, histoire d’équilibrer tout ça ! Il y a apparemment un grand nombre de lieux proches de l’Éden en Australie, mais nous avons choisi d’aller à celui qui semblait le plus proche, le plus accessible et le plus évocateur malgré tout.

Quand on se trouve sur une côte bordée de plages de sable blanc et fin, arrosée d’eau cristalline et agrémentée d’espaces de nature exceptionnels, qu’est-ce qui peut bien être mieux ? Eh bien, ici, à Perth, il s’agit d’une île sur laquelle le sable est plus blanc et plus fin, l’eau plus cristalline et la nature encore plus présente. Attention, voici devant vous (ou presque) : Rottnest Island !

Bon, pour être tout à fait franc, la journée n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices pour tout le monde…

On appelle ça des "déchets de la soirée de la veille" !
Après un trajet en mini-bus d’une demi-heure et une traversée en ferry de 45 minutes, nous voilà arrivés sur l’île, armés de nos vélos de location, de notre matériel de plongée, de nos affaires pour survivre et bien évidemment de notre sachet d’émerveillement en poudre.

Alors bon, j’en ai entendu rigoler quand j’ai dit « vélos de location ». Gaussez-vous bien, moqueurs, mais sachez que nous avons fait près de 15 km en vélo autour de l’île pour trouver une plage assez belle pour nous, êtres de lumière venus de France, et que personne n’a eu d’accident (mais j’ai quand même déraillé à un moment – le mécanicien caché en moi a resurgit au bon moment pour réparer ça en moins de 2 minutes et 14 secondes et repartir tel Lance Armstrong sur les routes sinueuses du Mont Ventoux)

CONTENT !
Bon, j’ai près de deux semaines de retard dans l’écriture de ce blog, donc j’arrête de faire des blagues, des références et je passe directement aux faits, et pour aller plus vite, ce sera un message en photos.

Le paradis a enfin sa photo
La preuve que j'y étais !

Bon, en vrai, j'ai pas les pieds de Quasimodo, hein !

Cette bestiole s'appelle un Quokka, et celui-là a l'air particulièrement cucul !
 Voilà, j’ai évité de mettre trop de photos du paradis, parce que bon, je sais que c’est pas évident pour la majorité d’entre vous, qui se trouve dans l’hémisphère nord, qui est donc en plein hiver, qui n’a pas la chance d’aller à la plage (de sable blanc et fin) et qui ne peut pas se baigner (dans une eau cristalline) ! 

Semaine du 27 février au 2 mars 2012 – Alors ça y est, les vacances sont (presque) finies ?


            Ne soyez pas alarmés par le titre de cet article, je ne rentre pas en France, je ne suis pas en pleine déprime parce que le froid parisien me manque, parce que j’ai pris un coup de soleil à la plage ou parce qu’une certaine soirée crêpes à Massy a lieu sans moi… ! C’est juste que cette semaine, où j’ai décidé qu’il fallait vraiment que je me mette à trouver un job, le karma a décidé que j’étais une très bonne personne, et qu’un coup de pouce ne pouvait être qu’une récompense logique pour toutes mes bonnes actions (et il y en a vraiment beaucoup !).

            Bon, en toute honnêteté, j’ai commencé la semaine en étant pas particulièrement motivé pour chercher un boulot. Trois mois de chômage, la sensation d’être en vacances, la chaleur… Tout ça faisait que bon, travailler et ramener de l’argent, c’est bien, mais que profiter du beau temps, de Perth, de la vie, c’était pas mal non plus.

            Tous les autres ayant trouvé un petit quelque chose pour commencer à pouvoir mettre du beurre dans les épinards (enfin, ici, ce serait plutôt mettre de la viande hachée avec les pâtes), je me suis dit que le 1er mars était le jour idéal pour se mettre vraiment à fond dans la recherche d’un emploi (comme ça aurait pu être le jour idéal pour recommencer le sport, ou pour manger plus sainement, par exemple). Eh bien, le karma, le destin, l’univers, peu importe ce que c’est et comment ça s’appelle, a décidé que le 1er mars, c’était effectivement une bonne date ! Voici très exactement ce qui s’est passé :

            Le soir du 29 février (veille du 1er mars, année bissextile, ne l’oubliez pas !), alors que j’étais tranquillement en train de trainer dans la cuisine de l’auberge – je crois que j’étais en train de ranger des affaires dans le frigo – Auntie, la responsable du ménage de l’auberge et véritable esprit qui hante le lieu (elle sait tout, elle est tout le temps là, elle surgit quand on s’y attend le moins… elle aussi sort tout droit de l’univers de Harry Potter – l’Australie, vraie nation de la magie ?), Auntie donc vient me voir et me dit de déposer un CV le lendemain matin à la réception, qu’ils cherchent quelqu’un et qu’elle a pensé que je pourrais convenir. Comme je suis un bon garçon, vous pouvez vous douter que j’ai fait ce qu’elle a demandé, même si à l’époque, je ne savais pas pour quel poste je déposais ce CV.

            Le lendemain matin, 1er mars, à 9h05, je suis donc descendu à la réception, mon CV en main, et je l’ai tendu au manager en lui disant qu’on m’avait dit qu’il y avait un poste de disponible. En moins de 12 secondes, il avait réussi à me renvoyer dans ma chambre après m’avoir dit que oui, ils cherchaient quelqu’un, mais qu’il fallait que je revienne à 11h. Deux heures de répit pour m’entrainer aux entretiens en anglais regarder des épisodes de Modern Family dans mon lit. À 11h10 (j’ai un peu dépassé l’heure prévue parce que je voulais voir la fin de l’épisode de suite !), je suis redescendu, et là, Andrew le manager a pris mon CV, m’a dit qu’on allait discuter dehors, et après s’être posés à la terrasse d’un café juste à côté, il m’a posé quelques questions, auxquelles j’ai répondu avec un enthousiasme un peu exagéré (« J’adooooooore la réception !! », « J’ai déjà travaillé à la réception quand j’étais aux États-Unis, et c’était vraiment une expérience extraordinaire !! » - réussir à se vendre auprès d’un potentiel employeur, ça, c’est fait !).

            Bon, tout ça pour dire que de toute façon, je pense qu’ils auraient pris un peu n’importe qui, et que la raison pour laquelle Auntie a pensé à moi, c’est parce que je dois sentir la personne qu’on peut faire travailler 10 heures par jour sans rien dire. Il s’est avéré par la suite que ce doit effectivement une des qualités principales (ou alors c’est juste la manière australienne de voir les choses qui est étrange). Dans tous les cas, le 1er mars, à 11h20, j’avais donc décroché un essai pour le boulot de réceptionniste dans mon auberge de jeunesse. Merci karma/destin/univers !

            Il avait été décidé que je ferais un premier essai le lendemain après-midi, juste un petit passage « rapide » pour commencer à voir comment les choses fonctionnent, ce qu’il faut faire, où sont les choses… bref, avoir un premier aperçu du travail. Je suis donc descendu à la réception le lendemain en milieu d’après-midi pour faire ce premier essai. Bon, je n’ai pas grand chose à dire de ces presque deux heures, puisque j’ai juste découvert très rapidement et très en surface ce qu’il y avait à faire.

Une petit anecdote quand même : Dave, l’employé qui était en service, me montre quelques petites tâches, me parle de deux-trois trucs, bref, tout va bien, tout est normal. Puis un couple arrive pour s’enregistrer, et là, Dave me dit « Vas-y, fais-le ». Euh, vraiment ? Parce que je t’ai vu faire une seule fois, et tu ne m’as pas expliqué ce qu’il fallait faire vraiment. Bon, je prends mon courage à deux mains, et j’y vais. Je leur demande leur nom, je vérifie dans le système, je les fais payer, je leur donne leurs clés, et hop, fini ! Dave attends bien que le couple soit parti, puis il me dit « Tu as oublié de faire une photocopie de leur passeport, rattrape-les ». Apparemment, c’était trop dur de me le dire quand ils étaient encore là, surtout qu’il était derrière moi et qu’il regardait ce que je faisais… Bref, j’ai décidé que je l’aimais moyen de toute façon !

J’y suis retourné le lendemain matin, pour 4 heures cette fois-ci, de 9h à 13h, et avec Ruth, qui a commencé 3 semaines plus tôt, et qui est donc encore toute nouvelle derrière le comptoir. C’était beaucoup plus sympathique, j’ai appris bien plus de choses, et il s’avère que Ruth fonctionne comme moi, à savoir qu’elle écrit les choses pour s’en rappeler. Alors c’est non seulement pratique parce que tout est écrit quelque part, mais aussi parce que je peux faire des copies et tout savoir !

Le matin est le moment où il faut savoir tout faire. À la fois les enregistrements, comme ce que j’avais fait la veille, mais aussi les départs (entre autres, hein, parce qu’il faut aussi s’occuper du café internet, de la vente de boissons, de glaces et de cigarettes, des différentes questions et réclamations des personnes restant dans l’auberge, des renseignements en personne ou au téléphone…). Dans l’ensemble, je dirais que ça s’est bien passé, même si, bien évidemment, j’étais toujours en pleine découverte.

Donc voilà, mon destin semble scellé pour les semaines à venir, puisque la motivation de l’argent est quand même plus forte que la motivation de la glandouille (parce que techniquement, si je gagne plein d’argent de suite, je pourrais beaucoup glander plus tard !)

mercredi 7 mars 2012

Semaine du 20 au 26 février 2012 – Trop de chaleur tue la motivation


Oui, je sais, je vous avais habitué à des résumés plus détaillés, plus croustillants, plus quotidiens, mais là, non seulement je suis en retard dans l’écriture de tout ça, mais en plus, je n’ai pas fait grand chose, à cause de la maudite chaleur estivale qui nous est tombée dessus en début de semaine. Et quand je parle de chaleur estivale, je ne parle pas des malheureux 21°C qu’on a à Paris en plein mois d’août (et encore, quand on a de la chance !).

Non, non, non, je parle d’une température qui avoisine les 36°C sous abri, d’un soleil qui vous mord la peau dès que vous avez le malheur de croiser son chemin, d’une atmosphère qui vous entoure et qui pèse sur vous comme une chape de plomb (bon, allez, stop le lyrisme, ça suffit pour aujourd’hui).

En gros, c’est une chaleur de merde, qui vous fait transpirer même quand vous dormez, qui vous transforme en fontaine si vous avez le malheur de vouloir aller en ville, qui vous donne envie de rester enfermé toute la journée (ce que j’ai fait, donc !). Bref, comme dirait Natacha du 9-3, « JPP de la chaleur ! » (comprendre J’en Peux Plus de la chaleur !).

J’ai cependant usé de toute ma réflexion pour pouvoir sortir malgré tout, histoire de faire quelque chose de ma vie pendant ces quelques jours de canicule. Ici, la majorité des trottoirs sont protégés par des avancées d’environ deux mètres, accrochées aux murs, pour pouvoir rester à l’abri du soleil. J’ai donc utilisé ces avancées, ainsi que la station ferroviaire, la passerelle abritée qui relie la gare aux magasins climatisés et les susmentionnés magasins climatisés pour aller jusqu’à la zone piétonne pour faire quelques courses, le tout en restant à l’abri et au frais sur presque tout le trajet.

Je suis aussi retourné à la plage, parce que l’océan, même chaud, ça rafraichit ! (Et c’est aussi dans cette situation que la crème solaire indice 50 allergie prend toute son importance, même si elle me laisse blanc comme un cul d’allemand). J’ai d’ailleurs été abordé par un vieux dentiste alors que je faisais innocemment quelques photos, qui voulait savoir si je connaissais le nom de l’oiseau qui se trouvait par hasard en direction de la photo que j’étais en train de prendre.

Sachant que j’arrive à peine à distinguer un pigeon d’un moineau et une mouette d’un goéland, autant vous dire que je n’ai pas spécialement pu l’aider. Heureusement, ce n’est pas ça qui l’a arrêté, puisqu’il m’a raconté sa vie, celle de ses enfants, de la copine française d’un de ses fils qui est la fille d’un neurochirurgien chef de clinique dans la région de Montpellier, des différents visas auxquels elle pourrait prétendre pour rester avec son fils en Australie… Bref, je dois pouvoir écrire un début de biographie en seulement 10 minutes de conversation !

Bref, le reste de la semaine s’est passée un peu sur le même modèle. Tranquillité pendant les heures de grosses chaleur avec quelques lectures (je vais bien finir par avancer dans ma lecture des Liaisons dangereuses, non mais !), du surf (mais sur internet uniquement !!), un peu d’écriture (pas assez, vu le retard que j’ai accumulé !) et des discussions avec les autres.

Dans tous les cas, les événements marquants de cette semaine ont été la visualisation de quelques épisodes de Confessions Intimes pour faire passer les soirées plus rapidement (et pour se moquer des gens, aussi !), les repas gargantuesques grâce à toute la nourriture ramenée par Natacha de son travail au Aroma Café (c’est une femme des années 2010, elle ramène de l’argent à la maison, mais aussi de la nourriture, et moi, je ne travaille pas ! Homme au foyer, ambition de toute une vie ! Ahaha) et un premier « petit boulot » pour aider Sébastien et son entreprise de tourisme, avec la confection d’une brochure (je retrouve les joies d’InDesign, ça fait tellement du bien !!).

Mais ce fut aussi la semaine de mon tout premier restaurant australien ! Enfin, je devrais plutôt dire de mon premier restaurant en Australie, parce qu’en fait, on est allé au resto vietnamien ! Il était très bon, et comparé aux autres restaurants, les prix étaient vraiment peu chers (Comprendre 12$ le bo bun amélioré, ce qui est beaucoup mieux que 18$ le burger, en général !)

Malgré la chaleur, je suis quand même allé me balader, comme à mon habitude, dans les quartiers voisins, histoire de mieux connaître l’environnement dans lequel je suis, mais aussi regarder les maisons, les jardins, critiquer quand c’est moche, prendre des photos qui doivent me faire passer pour un fou (Prendre le City Council en photo, c’est un peu comme prendre une salle des fêtes en photo, si on réfléchit bien…). Cela étant, je suis tombé sur une école qui avait une très belle entrée, très colorée !

C'est beau ! 
J’ai continué ma promenade du jour jusqu’à tomber sur un match de cricket amateur, et j’ai eu beau regarder, j’ai toujours pas compris comment ça fonctionnait. Note pour plus tard : regarder les règles du cricket sur Wikipédia.

En résumé, ce fut une première semaine complète à mettre les choses en place !