mardi 28 février 2012

Week-end du 18-19 février 2012 – Un week-end australien en février, ça donne quoi ?


            Bon, je vais pas vous mentir, un week-end australien en février, c’est un week-end français en février, mais en version plus estivale et plus exotique.

Pour ma part, ça a commencé par un accompagnement des sportifs (Yonel et Charlito) au parc du bout de la rue (le même que la veille), et pendant que certains faisaient travailler leurs muscles et augmentaient leur rythme cardiaque, je prenais des photos de ce petit bout de verdure entourés d’immeubles (pas plus haut que quelques étages, mais des immeubles quand même).

Un arbre qui n'a pas encore bronzé de partout...
Après un repas et une pause bien mérités (que ce soit pour les sportifs ou l’accompagnant), l’heure tant attendue est arrivée : celle d’aller à la plage pour la première fois ! Et pas n’importe quelle plage, celle de Cottlesloe, dont on parle dans tous les guides et sur Internet (C’est la Venice Beach de la côte ouest australienne quoi !). Bon, je vais pas trop m’étendre sur le sujet, ça reste une plage… avec du sable blanc et fin, une eau chaude et transparente, et le bonus australien : les sauveteurs/ses et les surfeurs/surfeuses avec leurs planches de surf, leurs cheveux blonds et leur peau bronzée. Bref, une plage comme tous les plages du monde. (Même à 18 000 km, je sens quelque chose… de la jalousie ? ahaha)

Il y avait teeelllleeeement de monde !
Petit bonus qu’on s’attendrait plus à voir aux États-Unis qu’en Australie (mais qui, dans tous les cas, reste beauf – ou mafieux, on a longuement hésité sur le sujet – et ne reflète pas l’esprit général du pays – j’espère !) : l’arrivée en limousine sur la plage avec le couple de mariés et leurs 6 demoiselles et garçons d’honneur, tous tenant dans la main une bouteille de bière. Mention spéciale pour les hommes, qui avaient, dans leur main libre, un cigare. De là vient notre hésitation sur le côté mafieux de la chose. Mais je vous laisse admirer.

Beauf nouveau riche ? Mafia ? Telle est la question.
Le soir, pour célébrer ce mariage auquel nous n’avons pas été invité, nous sommes allé boire un verre (1 verre, littéralement, vu les prix) dans un bar un peu plus bas dans la rue, le Brass Monkey, qui s’avère être un endroit assez sympa, avec une terrasse intérieure plutôt grande et qui relie deux bars/resto différents. Ce message va être très long, alors je note dans un coin de ma tête de vous préparer un interlude « Différence culturelle » sur les Australiens, les bars et l’alcool.

Le dimanche, c’était journée promenade, comme ça aurait pu l’être en France.  Bon, il faut dire que cette promenade avait pour but avoué d’aller voir les kangourous dans un parc à la sortie de la ville, mais quand même, ça reste une balade !

Sur les conseils – que nous croyions alors avisés – d’Enora, une amie de Yonel, nous voilà dans le bus gratuit qui nous déposera quasiment devant les kangourous. Sauf que non, on s’est retrouvé à une bonne demi-heure de marche du bon endroit ! Ce qui techniquement n’est pas si grave, puisqu’on a pu découvrir de nouveaux endroits, et surtout, voir des choses particulièrement sympathiques. Je passe sur les jolies maisons, les oiseaux trop mignons ou les équipements de sport en libre service qui longent le fleuve ; ce dont je veux parler ici, c’est ce match, improbable, auquel on a commencé à assister : un match de Quidditch !!!

Les fans de Harry Potter ont directement fait un bond, les autres regardent l’écran d’un air poli, mais pour ceux qui ne connaissent pas (ou ne se rappellent pas), le Quidditch, c’est le sport préféré des sorciers, qui se joue sur des balais volants, avec 4 balles et trois anneaux de chaque côté du terrain dans lesquels il faut marquer les buts.

Bon, il faut être honnête, ce n’est pas parce qu’on est de l’autre côté de la planète (et que par conséquent, les gens marchent la tête en bas) que les australiens peuvent voler (malheureusement, d’ailleurs). Ils couraient sur le terrain en tenant leur « balai » (= vrai manche à balai, bout de bois, tige quelconque…) entre les jambes et en s’envoyant les balles. D’ailleurs, un des joueurs est parti chercher le Vif d’Or jusque dans le fleuve. C’est que ça aime bien se cacher, ces bestioles là.

Bref, après cette interlude magique, aux sens propre et figuré, nous avons repris notre promenade le long du fleuve jusqu’à arriver sur Heirisson Island, l’île qui abrite l’espace dans lequel les kangourous vivent.

La preuve !
Sauf que, bien évidemment, il aurait été trop facile de les trouver de suite. Pour vous donner une idée, si l’île était un carré, l’entrée du parc des kangourous serait en bas à gauche. Donc forcément, on est parti d’abord en haut à gauche, puis on a continué en haut à droite, avant de descendre en bas à droite, de perdre deux membres démotivés de l’expédition, puis d’arriver, enfin, en bas à gauche.

Une chasse digne des plus grands safaris s’ensuivit afin de retrouver la trace des marsupiaux, que nous pensions tapis dans un coin, prêts à nous tomber dessus, nous, pauvres touristes fatigués par une marche longue de milliers de kilomètres et totalement dépourvus d’armes autres qu’un appareil photo, une bouteille d’eau ou encore un carnet de 96 pages.

Là encore, soyons honnête, les monstres assoiffés de vengeance que nous pensions rencontrer n’étaient que de pauvres bêtes en captivité, broutant tranquillement leur herbe, tels nos braves vaches normandes (des vaches qui feraient des bonds pour se déplacer, ceci dit).

Comme des vaches, vous voyez, j'ai pas menti !
Cela étant, il faut aussi prendre en compte que ces six pauvres kangourous sont tellement habitués à la présence humaine qu’ils devaient un peu s’en foutre de nous, donc ils ont continué à faire leur vie, tranquillement. Voire très tranquillement pour certains…

C'était peut-être l'heure de la sieste, allez savoir.
Donc voilà, une bonne chose de faite. Comme je l’ai déjà dit autour de moi, je ne coche qu’à moitié la case « Voir des kangourous », parce qu’ils étaient en captivité, et que c’est ceux en liberté qui comptent vraiment (ceux qui mettent des coups de poings pour de vrai quoi !)

jeudi 23 février 2012

Vendredi 17 février 2012 – I am the king of the park !!


Comme je ne me rappelle plus vraiment ce que j’ai fait vendredi matin, je vais partir du principe que j’ai un peu trainé, que j’ai commencé à traduire / refaire mon CV en anglais, que j’ai regardé les oiseaux passer (et les corbeaux croasser comme des chats, ça doit être l’accent australien – si vous ne me croyez pas, regardez la vidéo – mais mettez le son, parce que j’ai pas suivi le bon corbeau… ce sont ceux d’à côté qui « parlent »).



Cela dit, je me souviens de ce que j’ai fait l’après-midi ! Avec Natacha et Yonel, on a rejoint Milena, une pote de Natacha qui est dans le coin depuis quelques semaines, pour aller faire quelques courses et nous lancer dans cette activité australienne typique – le barbecue dans un parc, et pas n’importe quel parc, King’s Park !

Minute culture 1 : Le barbecue

Le barbecue, aussi connu internationalement sous le nom de BBQ, se fait surnommer de façon très charmante « Barbie » par les Australiens (eux-mêmes surnommés « Aussie » - rajoutez « ie » à la fin de la première syllabe d’un mot et vous aurez son diminutif australien !). Ici, des barbecues électriques sont mis à disposition gratuitement dans les parcs et tout endroit convivial pour créer une ambiance bonne enfant en famille et entre amis, même sans réchaud à gaz ou autre appareil de cuisson.

Armés de nos chips, de nos saucisses et de nos pains à hot dog, nous avons bravement suivi Milena pour prendre le bus, ce qui fut une très bonne idée, jusqu’au moment où ce fut une idée moyenne. Après trois ou quatre remarques du genre « – On longe le parc, on descend ? – Non, je reconnais pas, ça doit être le prochain », on s’est retrouvé au début d’une banlieue résidentielle, ce qui n’avait absolument rien à voir avec un parc. Bon, heureusement, les bus sont gratuits dans cette zone de Perth, donc on a pas perdu 30 minutes à refaire le chemin inverse.

Une fois dans le parc pour de vrai, on s’est dirigé vers une première aire avec des barbecues, mais comme il y avait aussi des jeux pour enfants (et qu’on avait pas la vue sur la city, et qu’il était quand même encore tôt !), on a décidé de partir vers l’autre côté du parc, d’où on a la fameuse vue sur la ville et ses buildings (la skyline, pour les anglophones). Beaucoup ont pu voir ce que ça donnait sur Facebook, mais je ne suis pas radin, je la remets pour le plus grand plaisir de vos yeux (et parce que franchement, j’en suis plutôt fier !)

La skyline de Perth vue de Kings Park

 Après avoir vu, photographié, commenté, rephotographié (mais pas du même endroit) et recommenté, on est reparti vers la première aire de barbecues que l’on avait vue, parce que les autres étaient déjà prises.

Arrivés sur place, nous voilà donc déballant nos précieuses denrées et préparant avec amour saucisses et salade. Même pas 30 secondes pour comprendre le fonctionnement du barbecue, et hop ! Fingers in the nose, sausages on the barbecue ! Yonel s’occupe de la viande, les filles s’occupent de la présentation dans le grand plat en plastique volé emprunté dans la cuisine de l’auberge de tout le reste. De mon côté, j’enfile ma djellaba, je prends des photos, j’essaye de faire parler les corbeaux (cf la vidéo ci-dessus), bref, je suis d’une grande aide à la préparation de ce repas !



Après ce très bon repas (rendu encore meilleur par notre implication dans sa préparation), nous sommes rentrés en ville pour retrouver une connaissance de Milena, un autre Raphaël qui s’avèrera être, au court de la soirée, une version maléfique de tous les gentils Raphaël de par le monde ! (La fameuse réplique « Toi, tu sais, en fait, j’t’aime pas » présentée dans le post précédent vient de lui !). Malgré ce petit incident qui fera qu’on ne le verra plus à l’avenir, la soirée fut sympathique, dans un parc à 3 minutes de l’auberge, et s’est soldé par une autre rencontre, plus agréable, celle de Priscille, qui était à un jour de son premier mois-niversaire à Perth.

De bonnes discussions plus tard, on décide de rentrer à la maison, parce que la journée du lendemain est toute programmée : première sortie plage à Cottlesloe Beach, à une vingtaine de minutes de train de là !

P.S. : La première personne qui retrouve la référence principale dans cet article gagne le droit de se la péter pendant 24 heures !

Jeudi 16 février 2012 – Vis ma vie de créateur d’entreprise en Australie


            Avec toutes les émotions et rencontres de la veille, j’avais oublié d’aller faire mon numéro de sécurité sociale, mais j’avais appris qu’il était possible de le faire directement sur Internet, sans passer obligatoirement par les bureaux de l’ATO (Australian Taxation Office). Je suis donc allé à la bibliothèque, où les ordinateurs (et internet) sont en libre accès pendant 20 minutes, afin que tout le monde puisse en profiter sans abuser. Rapidement emballé, pesé et vendu, j’ai eu le temps de regarder mes mails et de checker Facebook en plus.

            En sortant de la bibliothèque, j’ai décidé qu’il était suffisamment tard dans la matinée pour appeler Sébastien, dont on m’avait donné le contact avant de partir, avec qui j’avais échangé quelques mails et qui m’avait dit de l’appeler pour se rencontrer une fois que je serais sur place. Quelques minutes de conversation, et il m’invite à venir boire un verre chez lui, pour discuter plus amplement. Je repasse par mon auberge pour récupérer ce que j’avais acheté pour lui en Duty Free à Kuala Lumpur (après avoir déjà fait une bonne partie du chemin, heureusement qu’il habite pas loin) et j’arrive chez lui. Je ne vais pas raconter tout en détails, mais en gros, entre les bons plans de Perth et des environs, ce qu’il fait en ce moment, ce qu’il compte faire quand ça fonctionnera et tout et tout, j’ai passé quasiment 6 heures chez lui ! De quoi avoir un bon aperçu de tout ce qu’il avait à me dire !

            Ayant reçu des milliers (au moins) d’appels angoissés de Natacha pour savoir où j’étais, je rentre à l’auberge, où je la retrouve dans sa chambre en pleine discussion avec Yonel et Joana, une autre française qui bosse ici. Natacha partant travailler, on descend avec Yonel dans la salle à manger pour discuter. C’est un peu plus tard qu’arrive un mec avec qui Yonel avait discuté avant de partir, Charles, qui a très rapidement été surnommé Charlito (à son plus grand désespoir, mais pour notre plus grand plaisir !).

Charlito, qui est beaucoup trop grand pour son jeune âge – 1m99 et demi ! -  est beaucoup trop sérieux (il cherchait déjà du boulot alors que je commençais à peine à me dire que ce serait mieux d’avoir un CV en anglais pour postuler ici) et il est lui aussi super cool, on a appris qu’il surkiffait le raton laveur qui tombe en faisant du rappel de Ace Ventura 2, et il se lance à fond dans une carrière de sportif de haut niveau en enchainant promenade du dimanche (= erreur d’itinéraire = beaucoup trop de marche) et entrainement de foot (mais sponsorisé par Frisk, le café qui a l’air trop cool, donc ça compense en fait !). Bref Charlito est au top ! (Je sais qu’il lit ce blog, je voudrais pas qu’il me dise « Tu sais, toi, en fait, j’t’aime pas » alors je dis uniquement les choses positives !)

Bref, la soirée est passée tranquillement, à discuter de tout et de rien, à refaire le monde en regardant les étoiles, à raconter les légendes et les rites de nos ancêtres sur ces terres sacrées… (Quoi ? Le dicton c’est pas « En Australie, fais comme les aborigènes » ?)

lundi 20 février 2012

Yihhhaaaaa ! A l'assaut de Perth !


Mardi 14 février 2012 – Mercredi 15 février 2012 : Promenades, démarches administratives et découvertes en tous genres

Après cette douche bien méritée, vu qu’il n’était que 19h, j’ai décidé d’aller me promener un peu dans les environs, histoire de voir dans quel endroit je me trouvais. Ceux qui me connaissent savent que, généralement, quand je pars me balader dans un lieu que je ne connais pas, je me perds. Bon, c’est un peu triste, mais c’est ce qui est arrivé. Pour me justifier, on peut dire que je n’avais pas vraiment de but précis, donc c’était une perte « délibérée »…

Tout ça pour dire que je suis parti un peu à l’aventure dans la ville, en redescendant vers la Swan River, avec pour idée générale d’aller à Kings Park, le grand parc qui donne sur le centre de Perth et ses buildings. Techniquement, après vérification ultérieure, j’étais sur le bon chemin, mais je ne suis pas allé assez loin pour y arriver. En même temps, il commençait à faire nuit, et quand je me suis posé sur un banc pour prendre une photo d’un pont en bois enjambant un étang et que j’ai vu une araignée s’éloigner de moi, je me suis dit qu’il ne fallait pas que j’oublie que j’étais en Australie, et que toute bestiole est potentiellement dangereuse (oui, même quand elle s’éloigne. Elle pourrait prendre de l’élan pour m’agresser.)

Bref, je suis donc retourné vers la ville, histoire d’être plus en sécurité (tout est relatif, mais j’ai moins peur de me faire écraser par une voiture que de me faire piquer par une araignée). J’ai donc arpenté les trottoirs (tel un prostitué des temps modernes) histoire de découvrir la ville, les magasins et pouvoir ensuite me repérer plus facilement. Quelques petites courses plus tard et un arrêt devant un écran géant en plein air diffusant des courts-métrages, j’ai continué ma découverte de la ville en explorant les alentours de l’auberge. Après cette petite balade au frais, mais qui fait quand même transpirer, il est temps d’aller se coucher pour affronter la première vraie journée sur le sol australien.

Diffusion de courts métrage devant le Pica (musée de la photo)
Le lendemain matin, réveil vers 9h, soit une nuit de presque 10h, je suis à peine plus élevé que ma moyenne parisienne de chômeur. Après un petit déjeuner et une bonne douche (parce qu’il fait déjà chaud, et que de toute façon, après 24h sans douche parce que avion, aéroport et transport, on se sent toujours plus vivant après une douche), je suis parti pour en finir avec toutes les démarches administratives qui étaient nécessaires et que méritaient d’être effectuées au plus tôt. En clair, cela revient à dire que je suis allé à la banque pour ouvrir un compte, ou plutôt 3 d’ailleurs : un compte courant, un compte épargne et un compte pour la retraite.

Interlude « Différences culturelles et administratives » numéro 1 !

Parce qu’en Australie, la retraite n’est pas incluse dans le salaire – si j’ai tout bien compris – mais est versée par l’employeur séparément. Le problème étant que, si on n’a pas ce compte personnel spécial, chaque employeur pour lequel on a travaillé ouvre un compte pour déposer le montant qui nous est dû. En clair, cela veut dire qu’à la fin, si on a travaillé pour 10 employeurs différents, notre fonds retraite va être disséminé dans 10 comptes différents, dans des banques différentes, et qu’il faudra donc multiplier par 10 les démarches pour récupérer ces sommes. Autant dire que c’est la galère.
Donc j’ai ouvert ces 3 comptes avec l’aide de Deb, ma très gentille conseillère, qui a elle aussi vécu dans le Colorado quelques temps. Donc forcément, c’est plus facile pour avoir une conversation autre que « Vous êtes arrivé quand ? » et « Vous comptez rester combien de temps ? ».

Une fois cette première étape terminée, je suis parti en direction de ma deuxième étape : le téléphone portable (oui, c’est plus important que d’avoir un Tax File Number, un numéro de sécurité sociale pour pouvoir bosser !). Je suis donc allé chez Vodafone, opérateur téléphonique international présent à la fois en Europe, aux États-Unis, et donc en Océanie, pour prendre une carte prépayée (les forfaits étant uniquement pour les personnes ayant un statut un peu plus permanent que mon visa) et un téléphone – tactile, Oh My God, je suis passé du côté obscur de la force.

Mon précieux en main, je suis parti en direction de front de mer – ou de fleuve serait plus correct – pour me balader un peu et profiter d’un cadre idyllique pour allumer mon portable pour la première fois et charger mon premier crédit téléphonique. Sauf que bien évidemment, tout ne s’est pas passé comme prévu : après avoir innocemment mis en plus tout ce qui était nécessaire, j’ai appelé le numéro spécial (1511 pour les curieux) pour charger mon compte avec le code fourni. Et là, je me suis retrouvé renvoyé vers une plateforme téléphonique (ici, ce sont les Indiens qui travaillent pour les hotlines) qui m’a annoncé, après moult recherches de code je-sais-pas-quoi, que le numéro de téléphone que la dame de Vodafone m’avait donné n’était pas bon, et que donc, mon vrai numéro n’était pas actif… C’est forcément beaucoup plus dur à recharger !

Mais le monsieur de la hotline a été gentil et m’a dit qu’il s’en occupait et qu’il m’envoyait un texto pour m’avertir de quand ce serait fait, avec mon numéro de téléphone inclus, pour que je puisse le donner aux gens autour de moi, ce qui peut s’avérer plus facile pour être contacté. À peine plus d’une vingtaine de minutes – le temps pour moi de commencer à comprendre comment fonctionne le diabolique téléphone tactile – je reçois le texto-libération et je peux enfin charger mon compte et commencer à appeler le monde entier !!

Une fois tout ces épreuves téléphoniques passées, j’ai envoyé un message à Natacha, que j’avais rencontré sur Internet puis dans un bar à Paris, et qui loge dans la même auberge que moi, tout en retournant à la fameuse auberge pour déposer mes affaires nouvellement acquises. La chaleur du début de l’après-midi étant difficilement supportable pour quelqu’un qui, 30 heures plus tôt, vivait dans des températures 36 degrés inférieures, j’ai décidé de rester à l’intérieur, histoire de laisser passer le plus gros de la chaleur.

Tranquillement installé dans la salle à manger de l’auberge, je reçois une réponse de Natacha, qui se trouve elle aussi dans l’auberge. On se retrouve donc, puis après une petite discussion, on décide d’aller en ville pour faire quelques courses (je ferais un post spécial sur les supermarchés et les prix pratiqués, ça va vous donner envie d’aller faire le plein de bouffe en France !) et discuter un peu plus de ce qu’il y a à faire dans le coin, des boutiques de la zone piétonne, des gens de l’auberge… Bref, premier check-up de la situation.

En rentrant, on passe par ma chambre et, parlant français, on attire l’attention d’un autre français dans ma chambre, Yonel, avec qui on sympathise, et je continue à discuter avec lui dans la salle à manger, sans Natacha, qui est partie travailler. Lui aussi est super cool et je suis bien content d’avoir fait sa rencontre. Après le service de Natacha, on décide de manger (délicieux spaghettis et sauce tomate-mozza !), et on rencontre un couple de français – Yann et Sonia – qui nous racontent le mois qu’ils viennent de passer en Australie (et qui nous montrent des photos et des vidéos d’araignées… J’ai envisagé à ce moment-là de m’acheter une combinaison intégrale pour éviter tout contact direct avec ces bestioles dégueulasses) puis on ressort pour aller faire un tour en ville, dans la « fraicheur » de la soirée de Perth ! Une première journée réussie !

jeudi 16 février 2012

Le trajet, l'étape cruciale pour arriver !

Lundi 13 février 2012 – Mardi 14 février 2012 : Let the adventure begin!
Après un week-end bien rempli, fait de fêtes, d’amis, de rires et de nourriture (entre autres choses), il fallait bien que le vrai départ, longtemps annoncé et beaucoup discuté, ait enfin lieu.


Ce fut chose faite dès la première sonnerie de mon réveil le lundi 13 février, à 7h du matin. Pourquoi aussi tôt, alors que mon avion ne décollait qu’à midi, me direz-vous ? Et bien parce que le week-end rempli dont j’ai précédemment parlé ne m’avait laissé beaucoup de temps pour nettoyer les dégâts de la soirée pour mon pot de départ de samedi, et que dimanche soir, j’ai préféré vérifier une dernière l’ensemble de mes affaires pour être sûr de ne rien oublier et optimiser mon rangement.


7h du matin, donc. Durant les deux heures précédant mon départ, j’ai fait parler mon côté « C’est Du Propre » en remettant à neuf un appartement ravagé par des années de débauche (au moins !) : vaisselle, tri, poussière, aspirateur… En un temps si limité, je n’y suis pas allé de main morte ! Mais bon, je ne suis pas là pour vous raconter mes prouesses ménagères (après, je vais avoir des propositions d’embauche de toute part !).


À 9h (oui, je sais, j’avais déjà du retard sur mon heure prévue, qui était 8h45 grand maximum), j’ai enfourché mes moon boots et mes skis de fond pour braver les -4°C parisien et vivre l’enfer du RER B Châtelet – Charles de Gaulle. Bon, j’ai été un peu déçu, c’était pas autant l’horreur que ce que je pensais. J’ai sûrement un peu en retard sur tous les vrais travailleurs (ou alors tout le monde avait pris lundi et matin en RTT pour partir en week-end de Saint-Valentin à Venise (ou Bruxelles, c’est moins romantique, mais y’a de bons chocolats).


Malgré mon retard au départ (et mon sens de l’orientation désormais célèbre qui m’a fait traverser le hall de bout en bout alors que le comptoir de Malaysia Airlines était à l’étage en-dessous…), je suis arrivé vers 10h15 pour l’enregistrement, ce qui me semble quand même plutôt correct. Mais là, DRAME !!! Alors que j’arrive bien gentiment et bien innocemment devant la dame du comptoir, que je lui donne tous mes papiers et que je lui explique que si j’ai pas de billet retour, c’est parce que j’ai un visa d’un an, et que non, il n’est encore dans mon passeport, vu qu’il est électronique, l’impossible arrive : il n’y a pas de place dans l’avion, je suis donc en stand-by en attendant qu’un siège se libère. Alors bon, là, c’est le stress à tous les étages, un peu : j’ai plus les clés de mon appartement, j’ai pas de téléphone, et j’ai quand même un peu envie de partir, maintenant que je suis là !


Bon, alors là, en vrai, je reste calme et je demande quand est le prochain vol pour Kuala Lumpur ; la dame me répond qu’il n’y en a qu’un par jour, mais ce qu’elle oublie de me dire – mais qu’elle dira en anglais au passager juste après moi – c’est que c’est juste une sorte de problème informatique, que seule la responsable peut débloquer les sièges, et qu’en fait, tout le monde réussit (quasiment) toujours à partir sur le bon vol. Heureusement qu’elle faisait des blagues drôles, sinon, elle aurait été détestable !


Bref, je finis enfin par être enregistré et par recevoir mes cartes d’embarquement pour les deux vols (je passe sur le fait que mon pauvre petit sac à dos est considéré comme un bagage « encombrant » alors que des couples avaient des valises de la taille du rocher de Monaco, et que ça passait sans problème…), et encore tout bouleversé par tous ces événements (oui, okay, j’en rajoute peut-être un peu beaucoup !), j’ai tenté de remonter vers l’embarquement en prenant les escalators qui descendaient à l’étage où j’étais déjà… Laissez-moi vous dire que j’aurais pu là rester longtemps !


Mon cerveau remis en place, je réussis à prendre les bons escalators, à trouver du premier coup l’escalator pour l’embarquement (sans retraverser tout le hall en long en large et en travers, donc…) puis à passer l’épreuve de la vérification du passeport haut-la-main (alors que le policier était tout le contraire des mots « agréable » et « souriant ») et enfin l’épreuve du portique de sécurité (j’ai sonné lamentablement, cela dit. Parce que j’ai pas enlevé ma montre, et que je m’en suis rendu compte uniquement quand je me commençais à me faire palper – et le monsieur a eu le droit à ce qu’il méritait : toucher le gras des bras, les poignées d’amour, le gras des cuisses… pas d’armes mortelles là-dedans apparemment, je pense que je peux être rassuré !)


Bon, passons sur le fait que je me suis ENCORE retrouvé côté hublot (alors qu’il n’y avait que 2 chances sur 9 que ça arrive, hein !) alors que normalement, je ne regarde pas par le hublot. Parce que quand on voit où on est, ça fait peur, et que quand on voit pas où est, ben ça fait peur aussi (on a dit que la peur des avions était irrationnelle, donc j’ai le droit de d’avoir des logiques de merde !). MAIS ! Parce que oui, il y a un MAIS ! Malaysia Airlines est une compagnie tellement super géniale de la mort qui tue sa belle-mère que j’ai regardé pendant le vol (plein de fois, quand il faisait nuit noir et qu’on était à 12km au-dessus du sol – je voyais la lumière clignotante de réacteur, c’est un début comme un autre mais aussi après, en survolant l’Australie) et pendant la descente, où le jour commençait à se lever et qu’on voyait l’activité des villes démarrer.


Donc Malaysia Airlines, c’est devenu ma compagnie préférée du monde entier. Pour plusieurs raisons, que je vais énumérer, point par point :


-                          Ils font les annonces en malais et anglais avec accent malais (très prononcé) – autant vous dire qu’ils pourraient annoncer la fin du monde, de toute façon, on comprendrait rien et ça aurait quand même l’air vaguement joli.


-                          De façon systématique, il y a un coussin et une couverture – très pratique pour se recroqueviller au chaud quand on a 12h de vol, 7 fuseaux horaires de différence et qu’on sait même plus où on habite.


-                          Ils ont un système de divertissement à la demande, sur écran personnel ! Alors oui, je sais que c’est pas nouveau, mais c’était une première pour moi, et j’ai surkiffé ! Une cinquantaine de films (récents, cultes, classiques), une bonne centaine d’albums (hits, jazz, classique, world, country…), une quarantaine d’épisodes de séries TV US (How I Met Your Mother, The Big Bang Theory, Modern Family…), des jeux vidéos, des informations mondiales… bref, j’aurais pu passer les 12h de vol rien qu’à dresser la liste des « pour » et des « contre » de chaque film pour obtenir un classement – ce que le maniaque que je suis n’a pas fait, je vous rassure !


-                          Et enfin, la bouffe !!! J’ai eu l’impression de rendre un plateau repas vide et de récupérer un truc à manger en compensation à chaque fois ! Sur 17h30 de vol au total, je pense que j’ai eu le droit à 5 plateaux repas (dont deux petits déjeuner !), et au moins 4 petits en-cas (j’ai tellement mangé que je ne suis pas sûr de me souvenir de tout !) : des cacahuètes trois ou quatre fois (sur le sachet, il y avait marqué « Attention : traces de cacahuètes ! » Ils sont forts !) ; un kit goûter, avec cookie au chocolat, crackers et fromage ; et le must du must : un magnum (classique, d’accord, mais un magnum quoi !).

Bref, j’ai eu l’impression que les vols sur Malaysia Airlines étaient un condensé de ma vie de chômeur : manger, regarder un film, dormir, remanger, reregarder un film, redormir… Topissime, donc ! Et le plus important dans tout ça, c’est que j’ai presque pas eu peur du tout pendant tout le vol, tellement j’étais occupé (à manger, à regarder un film, à dormir…). Donc voilà, Malaysia a réussi à me faire aimer l’avion (même si la descente vers Perth a été plutôt mouvementée et que je me suis dit que ce serait vraiment con de s’écraser pendant les 10 dernières minutes de 17h30 de vol au total, et surtout si près du but !)


Une fois arrivé hors de l’aéroport (pas de problème à la douane et à la récupération des bagages, mais mon sac a quand même été reniflé par un petit chien trop mignon en sortant, étrange), j’ai appliqué ma tactique de fils de comptable, aussi connu sous le nom de « une bonne préparation, c’est de l’argent ». Au lieu de prendre la navette directe jusqu’au centre de Perth, celle qui coutait 18$, j’ai pris cette navette gratuitement jusqu’aux terminaux des vols intérieurs, puis de là, j’ai pris un bus de la ville, qui m’amenait quasiment au même endroit pour la modique somme de… 3,80$ !! Voilà 14,20$ qui seront judicieusement utilisés à des fins plus pratique, comme la bouffe (à tout hasard !).

Après ce trajet dans un bus climatisé (oui, madame !), j’ai réussi à descendre au bon arrêt, à prendre directement la bonne rue et à arriver à l’auberge sans me tromper une seule fois ! C’est un travail de pro, à applaudir bien bas, s’il vous plait ! À partir de là, je me suis installé dans ma chambre, j’ai posé tout mon bordel, et je suis allé prendre une douche et me changer, pour le plus grand bonheur des nez fins !


La suite, c’est dans un prochain message !