jeudi 16 février 2012

Le trajet, l'étape cruciale pour arriver !

Lundi 13 février 2012 – Mardi 14 février 2012 : Let the adventure begin!
Après un week-end bien rempli, fait de fêtes, d’amis, de rires et de nourriture (entre autres choses), il fallait bien que le vrai départ, longtemps annoncé et beaucoup discuté, ait enfin lieu.


Ce fut chose faite dès la première sonnerie de mon réveil le lundi 13 février, à 7h du matin. Pourquoi aussi tôt, alors que mon avion ne décollait qu’à midi, me direz-vous ? Et bien parce que le week-end rempli dont j’ai précédemment parlé ne m’avait laissé beaucoup de temps pour nettoyer les dégâts de la soirée pour mon pot de départ de samedi, et que dimanche soir, j’ai préféré vérifier une dernière l’ensemble de mes affaires pour être sûr de ne rien oublier et optimiser mon rangement.


7h du matin, donc. Durant les deux heures précédant mon départ, j’ai fait parler mon côté « C’est Du Propre » en remettant à neuf un appartement ravagé par des années de débauche (au moins !) : vaisselle, tri, poussière, aspirateur… En un temps si limité, je n’y suis pas allé de main morte ! Mais bon, je ne suis pas là pour vous raconter mes prouesses ménagères (après, je vais avoir des propositions d’embauche de toute part !).


À 9h (oui, je sais, j’avais déjà du retard sur mon heure prévue, qui était 8h45 grand maximum), j’ai enfourché mes moon boots et mes skis de fond pour braver les -4°C parisien et vivre l’enfer du RER B Châtelet – Charles de Gaulle. Bon, j’ai été un peu déçu, c’était pas autant l’horreur que ce que je pensais. J’ai sûrement un peu en retard sur tous les vrais travailleurs (ou alors tout le monde avait pris lundi et matin en RTT pour partir en week-end de Saint-Valentin à Venise (ou Bruxelles, c’est moins romantique, mais y’a de bons chocolats).


Malgré mon retard au départ (et mon sens de l’orientation désormais célèbre qui m’a fait traverser le hall de bout en bout alors que le comptoir de Malaysia Airlines était à l’étage en-dessous…), je suis arrivé vers 10h15 pour l’enregistrement, ce qui me semble quand même plutôt correct. Mais là, DRAME !!! Alors que j’arrive bien gentiment et bien innocemment devant la dame du comptoir, que je lui donne tous mes papiers et que je lui explique que si j’ai pas de billet retour, c’est parce que j’ai un visa d’un an, et que non, il n’est encore dans mon passeport, vu qu’il est électronique, l’impossible arrive : il n’y a pas de place dans l’avion, je suis donc en stand-by en attendant qu’un siège se libère. Alors bon, là, c’est le stress à tous les étages, un peu : j’ai plus les clés de mon appartement, j’ai pas de téléphone, et j’ai quand même un peu envie de partir, maintenant que je suis là !


Bon, alors là, en vrai, je reste calme et je demande quand est le prochain vol pour Kuala Lumpur ; la dame me répond qu’il n’y en a qu’un par jour, mais ce qu’elle oublie de me dire – mais qu’elle dira en anglais au passager juste après moi – c’est que c’est juste une sorte de problème informatique, que seule la responsable peut débloquer les sièges, et qu’en fait, tout le monde réussit (quasiment) toujours à partir sur le bon vol. Heureusement qu’elle faisait des blagues drôles, sinon, elle aurait été détestable !


Bref, je finis enfin par être enregistré et par recevoir mes cartes d’embarquement pour les deux vols (je passe sur le fait que mon pauvre petit sac à dos est considéré comme un bagage « encombrant » alors que des couples avaient des valises de la taille du rocher de Monaco, et que ça passait sans problème…), et encore tout bouleversé par tous ces événements (oui, okay, j’en rajoute peut-être un peu beaucoup !), j’ai tenté de remonter vers l’embarquement en prenant les escalators qui descendaient à l’étage où j’étais déjà… Laissez-moi vous dire que j’aurais pu là rester longtemps !


Mon cerveau remis en place, je réussis à prendre les bons escalators, à trouver du premier coup l’escalator pour l’embarquement (sans retraverser tout le hall en long en large et en travers, donc…) puis à passer l’épreuve de la vérification du passeport haut-la-main (alors que le policier était tout le contraire des mots « agréable » et « souriant ») et enfin l’épreuve du portique de sécurité (j’ai sonné lamentablement, cela dit. Parce que j’ai pas enlevé ma montre, et que je m’en suis rendu compte uniquement quand je me commençais à me faire palper – et le monsieur a eu le droit à ce qu’il méritait : toucher le gras des bras, les poignées d’amour, le gras des cuisses… pas d’armes mortelles là-dedans apparemment, je pense que je peux être rassuré !)


Bon, passons sur le fait que je me suis ENCORE retrouvé côté hublot (alors qu’il n’y avait que 2 chances sur 9 que ça arrive, hein !) alors que normalement, je ne regarde pas par le hublot. Parce que quand on voit où on est, ça fait peur, et que quand on voit pas où est, ben ça fait peur aussi (on a dit que la peur des avions était irrationnelle, donc j’ai le droit de d’avoir des logiques de merde !). MAIS ! Parce que oui, il y a un MAIS ! Malaysia Airlines est une compagnie tellement super géniale de la mort qui tue sa belle-mère que j’ai regardé pendant le vol (plein de fois, quand il faisait nuit noir et qu’on était à 12km au-dessus du sol – je voyais la lumière clignotante de réacteur, c’est un début comme un autre mais aussi après, en survolant l’Australie) et pendant la descente, où le jour commençait à se lever et qu’on voyait l’activité des villes démarrer.


Donc Malaysia Airlines, c’est devenu ma compagnie préférée du monde entier. Pour plusieurs raisons, que je vais énumérer, point par point :


-                          Ils font les annonces en malais et anglais avec accent malais (très prononcé) – autant vous dire qu’ils pourraient annoncer la fin du monde, de toute façon, on comprendrait rien et ça aurait quand même l’air vaguement joli.


-                          De façon systématique, il y a un coussin et une couverture – très pratique pour se recroqueviller au chaud quand on a 12h de vol, 7 fuseaux horaires de différence et qu’on sait même plus où on habite.


-                          Ils ont un système de divertissement à la demande, sur écran personnel ! Alors oui, je sais que c’est pas nouveau, mais c’était une première pour moi, et j’ai surkiffé ! Une cinquantaine de films (récents, cultes, classiques), une bonne centaine d’albums (hits, jazz, classique, world, country…), une quarantaine d’épisodes de séries TV US (How I Met Your Mother, The Big Bang Theory, Modern Family…), des jeux vidéos, des informations mondiales… bref, j’aurais pu passer les 12h de vol rien qu’à dresser la liste des « pour » et des « contre » de chaque film pour obtenir un classement – ce que le maniaque que je suis n’a pas fait, je vous rassure !


-                          Et enfin, la bouffe !!! J’ai eu l’impression de rendre un plateau repas vide et de récupérer un truc à manger en compensation à chaque fois ! Sur 17h30 de vol au total, je pense que j’ai eu le droit à 5 plateaux repas (dont deux petits déjeuner !), et au moins 4 petits en-cas (j’ai tellement mangé que je ne suis pas sûr de me souvenir de tout !) : des cacahuètes trois ou quatre fois (sur le sachet, il y avait marqué « Attention : traces de cacahuètes ! » Ils sont forts !) ; un kit goûter, avec cookie au chocolat, crackers et fromage ; et le must du must : un magnum (classique, d’accord, mais un magnum quoi !).

Bref, j’ai eu l’impression que les vols sur Malaysia Airlines étaient un condensé de ma vie de chômeur : manger, regarder un film, dormir, remanger, reregarder un film, redormir… Topissime, donc ! Et le plus important dans tout ça, c’est que j’ai presque pas eu peur du tout pendant tout le vol, tellement j’étais occupé (à manger, à regarder un film, à dormir…). Donc voilà, Malaysia a réussi à me faire aimer l’avion (même si la descente vers Perth a été plutôt mouvementée et que je me suis dit que ce serait vraiment con de s’écraser pendant les 10 dernières minutes de 17h30 de vol au total, et surtout si près du but !)


Une fois arrivé hors de l’aéroport (pas de problème à la douane et à la récupération des bagages, mais mon sac a quand même été reniflé par un petit chien trop mignon en sortant, étrange), j’ai appliqué ma tactique de fils de comptable, aussi connu sous le nom de « une bonne préparation, c’est de l’argent ». Au lieu de prendre la navette directe jusqu’au centre de Perth, celle qui coutait 18$, j’ai pris cette navette gratuitement jusqu’aux terminaux des vols intérieurs, puis de là, j’ai pris un bus de la ville, qui m’amenait quasiment au même endroit pour la modique somme de… 3,80$ !! Voilà 14,20$ qui seront judicieusement utilisés à des fins plus pratique, comme la bouffe (à tout hasard !).

Après ce trajet dans un bus climatisé (oui, madame !), j’ai réussi à descendre au bon arrêt, à prendre directement la bonne rue et à arriver à l’auberge sans me tromper une seule fois ! C’est un travail de pro, à applaudir bien bas, s’il vous plait ! À partir de là, je me suis installé dans ma chambre, j’ai posé tout mon bordel, et je suis allé prendre une douche et me changer, pour le plus grand bonheur des nez fins !


La suite, c’est dans un prochain message !

3 commentaires:

  1. Super. toujours aussi débrouillard :)
    Have fun Raphaelo !!!

    RépondreSupprimer
  2. Coucou ! bravo d'avoir réussi à braver ta peur de l'avion ! Est-ce que tu saurai par hasard, jusqu'à quelle heure les bus de ville partent de l'aeroport domestique ? Car nous on va arriver très tard :-/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le dernier bus part du terminal domestique à 22h50. Sachant qu'il faut compter facile 1 heure entre le moment où tu atterris et le moment où tu arrives à l'autre terminal, si tu arrives très tard, ça va être tendu :s

      Supprimer